Qu'est ce qu'un réflexe archaïque et à quoi sert il ?

Les réflexes archaïques, comme leur nom l'indique, sont anciens pour nous adultes, car ce sont les premiers réflexes à apparaitre dès la vie intra utérine.

Ces réflexes vont se succéder les uns derrière les autres, pour répondent aux besoins de l'enfant à des moment précis de son évolution. Les premiers réflexes apparaissent dès la vie in utero.

Ils vont favoriser les premiers mouvements du bébé, avec pour but la construction de son squelette en renforçant les muscles, les os et les articulations. Ils procurent aussi à l'enfant les stimulations nécessaires à son développement sensoriel et émotionnel.

Cette succession de réflexes aident l'enfant à venir au monde. Ils lui permettent de se retourner, de donner le top départ de sa naissance, d'avancer dans la filière pelvienne, d'instiller le mouvement de rotation de la tête pour sortir du bassin maternel, de crier, de remonter sur le ventre de sa mère pour accéder à son sein et téter... Plus tard ils lui permettront de se mettre sur le ventre, de relever sa tête, d'accommoder sa vision, de développer son audition, le toucher, l'odorat, de marcher à 4 pattes, de se hisser aux barreaux de son lit, de se tenir debout et de se lancer en marchant vers la vie qui s'ouvre à lui.


Ces réflexes participent à l'apprentissage de la vie. Ils sont des tuteurs, des guides, qui aident le bébé à bien grandir.

Le réflexe est une réaction involontaire. L'enfant ne peut pas le maitriser, il se fait tout seul. Un réflexe va lui permettre de passer d'un mouvement involontaire à un mouvement contrôlé. Mais pour que cette mise en place se passe correctement, l'enfant va devoir amener à maturité un réflexe archaïque, avant qu'un autre puisse prendre la place, devenir mature à son tour et ainsi de suite, jusqu'à donner à l'enfant une parfaite autonomie dans la marche, dans ses gestes (saisir correctement un objet pour l'amener à la bouche et le lâcher, pour plus tard manger, s'habiller, faire ses lacets en toute indépendance...), devenir créatif, inventif, se faire des amis et croquer la vie à pleine dents.

Tout dysfonctionnement à une ou plusieurs étapes de ce développement aura pour conséquence la persistance de certains de ces réflexes d'où leur rémanence chez l'enfant plus grand. Un réflexe qui n'a pu être mis en sommeil par l'enfant pourra avoir des conséquences diverses, suivant le ou les réflexes encore en action. Parmi ces troubles on pourra trouver des difficultés dans l'apprentissage (lecture, écriture, calcul...), des difficultés dans le langage, des enfants maladroits, des troubles du comportement :  enfants colériques, opposants, agressifs, en replie, hypersensibles. Des troubles ostéopathiques peuvent être en lien avec la persistance de réflexes primitifs : troubles digestifs, du sommeil, mauvaise position du squelette, douleurs articulaires (les fameuses douleurs de croissance)...

CONCLUSION.

Ces réflexes primitifs, indispensables à notre survie, sont ancrés au plus profond de nous toute notre vie. Ils ne disparaissent pas totalement et peuvent ressurgir si l'état de survie le réclame. Cependant, pour que l'enfant atteigne et puise correctement dans son potentiel,  ils doivent tout d'abord arriver à maturation, puis se mettre en veille (dans les 2 premières années de vie), et ainsi laisser toute la place à l'émergence des réflexes posturaux.  Ces derniers forment les bases du contrôle inconscient de la posture, de l'équilibre et de la coordination dans un environnement de gravité. S'ils ne sont pas présents correctement, des compensations énergivores et stressantes pour le corps et l'esprit émergent avec leur lots de difficultés rencontrés par l'enfant et plus tard par l'adulte.